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Avec,

Antoine Gardent,

Hippolyte

Antoine Michel,

Thésée

Henri Rizk,

Le Messager

Anastasia Robin,

Phèdre

Anne Marie Roycourt,

La Nourrice,

Représentations les 5, 6 Août 2017

au Château du Tertre à Bellême

http://www.letertre-rogermartindugard.fr

Représentations les 20, 21, 22 octobre 2017

au Studio Le regard du Cygne à Paris

PHÈDRE de SÉNÈQUE

Traduction de Florence Dupont

Mise en scène de Laurent Courtin

Conseiller dramaturgique, Maxime Pierre

Histoire

 

Thésée eut d'Antiope l'Amazone un fils nommé Hippolyte; ce jeune prince, livré tout entier au plaisir de la chasse, préférait le culte de Diane à celui de Vénus, et avait résolu de passer toute sa vie sans épouse.

Phèdre, sa belle-mère, éprise de ses charmes, profite de l'absence de Thésée, descendu aux enfers, pour essayer de vaincre, par ses prières et ses caresses, la chasteté de son beau-fils.

Hippolyte repousse les sollicitations de cette femme impudique. Furieuse de voir sa passion découverte, son amour se change en haine ; et, Thésée revenu, elle accuse Hippolyte d'avoir voulu la déshonorer par violence.

Le jeune prince avait fui la présence de cette femme adultère ; mais dans sa fuite, voici qu'un taureau marin, envoyé par Neptune à la prière de Thésée, venant se jeter au devant de son char, épouvante ses chevaux. Indociles à la voix de leur maître, ils le renversent du char, et mettent tout son corps en pièces, en le traînant à travers les rochers et les buissons.

A la nouvelle de sa mort, Phèdre déclare la vérité à son époux, et se perce d'une épée sur le corps déchiré de son beau-fils. Thésée déplore le malheur de ce fils innocent, maudit sa colère précipitée et son vœu funeste. Il réunit les membres sanglants d'Hippolyte, et donne la sépulture à ces tristes restes.

Note d'intention

Reposant essentiellement sur l’acteur, la tragédie est un spectacle de la voix et du geste. C’est par l’intermédiaire de la voix des personnages que naissent dans l’esprit des spectateurs les images d’un monde mythologique qui est celui de sa culture et que ce monde s’impose sur une scène au départ nue et sans décor. C’est par la voix que se transmettent les émotions qui font vibrer la foule.

 

La voix est d'abord la révélation la plus intime et la plus nue de notre être essentiel. Elle concentre chaque intuition, chaque émotion, chaque intention et chaque attitude que nous vivons et que nous exprimons, avec de subtiles tonalités.

 

Mon désir de mettre en scène "Phèdre" s’est présenté à la suite du dernier spectacle « Les Reines »  de Normand Chaurette.

Je souhaite poursuivre cette exploration vocale comme vecteur principal de mise en scène.

L’intensité, la dimension vocale d’un comédien nous permet d’entendre toute l’humanité, toute la puissance de l’écriture de Sènéque. Mon objectif est d’essayer, sans artifice, de diriger les acteurs avec leur voix comme ressort de mise en scène et de faire entendre d’une manière organique les mots de cette tragédie.

 

Il est vrai que Sénèque préfère souvent raconter plutôt que de montrer. Mais cela est précisément la marque de son « système » et la mise en pratique de cette tendance stoïcienne à envisager le monde comme theatrum mundi. Il n’y a point d’autre réalité, finalement, que notre perception de la réalité et notre malheur.

Sénèque le Philosophe/le Tragique avait bien compris, bien avant l’invention des films d’épouvante, que ce qui compte vraiment dans un spectacle, ce n’est pas ce que nous voyons — c’est ce que nous croyons voir. 

 

La mise en scène s’appuiera sur le travail vocal organique pour relier successivement les trois étapes de la tragédie :

le dolor, le furor et le nefas, que nous traduirons conventionnellement par douleur, fureur et crime. « Ces sont des catégories propres au théâtre et plus précisément propres à la tragédie, même si elles ont été élaborées à partir de catégories empruntées à la rhétorique des passions ordinaires, c’est à dire à la description vraisemblable des crimes humains telle qu’elle est utilisée dans les tribunaux. »[1]

 

[1] Florence Dupont, Les monstres de Sénèque, Editions Belin, 1995

 

Répétitions en mai 2017 au Château du Tertre avec le soutien de l'association "Maison Roger Martin du Gard"

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